La Gestalt-thérapie fait partie des psychothérapies relationnelles.
C’est ce qui m’a toujours attirée dans cette forme de psychothérapie. L’autre, cet inconnu qui a frappé à ma porte, est une personne qui va m’affecter et que ma présence va également affecter.
C’est cette alchimie de deux présences qui va permettre à une personne de faire un chemin de conscience sur les mécanismes qu’elle a mis en place tout au long de sa vie. Certains aujourd’hui ne sont plus adéquats et la font souffir. Cette mise en conscience va lui permettre d’aller vers le changement.
Mon attention en tant que thérapeute est portée sur tout ce qui peut advenir pour chacun et dans la relation durant la séance: les paroles bien sûr, mais aussi les silences, les sensations, les émotions, les attitudes corporelles…
J’aime être là, et suivre chaque instant le déroulement de la rencontre…
Le patient peut aller dans la remémoration de souvenirs ou d’évènements de sa vie quotidienne ou bien dans cette expérience singulière d’être là, face à moi qui lui offre mon attention et mon écoute.
Nos blessures sont des blessures de la relation. Elles se sont construites dans les relations de notre enfance et nous nous sommes ajustés au mieux pour vivre oubliant parfois de réajuster nos manières d’être dans les nouvelles relations. La psychothérapie est comparable à un laboratoire dans lequel il nous est proposé une nouvelle expérience d’être en relation. Gestalt-thérapeute, je m’implique dans la relation thérapeutique en construisant mes interventions, mes questionnements ou mes observations à partir de la conscience que j’ai de mon vécu face à cette personne là.
Chacun, le patient et moi, par notre singularité allons participer à construire la forme de la relation. Nous mettrons en conscience ensemble ce qui semble se répéter ou bien faire nouveauté et changement.